La cigarette électronique crée la polémique

La cigarette électronique crée la polémique.

 

Commercialisée en 2003 par un pharmacien chinois nommé Hon Lik, la cigarette électronique fait débat. En effet, la « e-cigarette » a été retirée des pharmacies en France car son usage serait nocif pour la santé. Alors est-ce un remède miracle ou une arnaque sanitaire ?

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La e-cigarette est bien mise en avant dans les magasins de tabac français.

 

C'est le nouveau produit qui peut vous faire arrêter de fumer : la e-cigarette. Adoptées par des milliers de personnes, les réactions sont mitigées du côté des consommateurs et de l’ANSM.

En effet, depuis quatre ans environ, l'agence nationale de sécurité du médicament multiplie les tests pour savoir si, oui ou non, la cigarette électronique est toxique pour la santé. Aucun mort direct ou indirect n'a été déploré après l'utilisation du produit. Alors, pourquoi autant de tapage autour de cette cigarette ? La e-cigarette est composée de trois parties distinctes : la batterie qui est la partie la plus longue et qui a pour fonction d'alimenter en énergie l'atomiseur. L'atomiseur, la pièce la plus importante qui permet la génération de vapeur, à partir du e-liquide. Et pour terminer, la cartouche, la pièce qui sert de réservoir afin de stocker le e-liquide. Ce même liquide peut contenir de la nicotine. Tous ces composants sont donc révélés et aucun ne paraît plus dangereux que ceux présents dans une cigarette. Le problème qui est montré du doigt provient de la composition du e-liquide. Effectivement, le produit n'est pas un médicament et il n'est pas approuvé par les pharmaciens. Mme Decobert, pharmacienne en France, nous donne son point de vue « Nous ne pouvons plus vendre de cigarettes électroniques car elles sont dites mauvaises pour la santé. Il n'y a aucun produit pharmaceutique dedans, ce n'est pas conçu pas les pharmacies. »

 

Qualité assurée par les consommateurs ?

 

Au niveau des consommateurs les avis sont également partagés. Matthieu et Alice, deux fumeurs qui ont testé la e-cigarette, décrivent leur expérience : « Ça fait plus d'un an que j'ai arrêté de fumer grâce à la cigarette électronique. C'est super et au final ça revient moins cher que d'acheter des cigarettes. En plus, il y a plusieurs goûts comme vanille, chocolat etc. Je peux dire que cela a marché pour moi ». Alice, au contraire, n'a pas eu les effets escomptés : «  Je fume toujours aujourd'hui. J'avais l'impression d'aspirer de la vapeur, rien d'autre. Ce n'est pas comme une cigarette et j'avais envie de fumer même en l'utilisant ».  Du côté des ventes, plus d’un million de Français l’auraient testé et un demi-million serait utilisateurs réguliers. Pour le prix il faut compter entre 40 et 60 euros pour une cigarette électronique, sans la recharge. Et du côté des commerçants de tabac, la e-cigarette ne fait l’unanimité. Trois commerçants donne le même avis sur le produit  «  On ne vend presque pas de e-cigarettes. Bien sûr pour nous les cigarettes normales sont beaucoup plus rentables. »  Alors si  vous voulez tenter l'expérience, les e-cigarettes sont toujours disponibles chez les marchands de tabac.

 

 

L’œil expert

 

Le Docteur Morteleque, médecin à Annoeullin en France, s’exprime sur le sujet.

Avec de nombreux patients utilisateurs de ce produit, qu’en pense-t-il ?

 

Quel est votre avis médical sur la cigarette électronique ?

 

« Avec le peu d'information que nous avons aujourd'hui, on ne peut pas dire que la cigarette électronique soit dangereuse pour la santé. Ce n'est pas encore prouvé scientifiquement donc il faut attendre les résultats des études. Je sais seulement que ça ne peut pas être pire que la cigarette avec ses 40 agents cancérigènes lorsqu’elle se consume. Parfois le e-liquide contient de la nicotine mais beaucoup moins de substances nocives »

 

Préconisez-vous la e-cigarette pour arrêter de fumer ?

 

« Après, dire que les gens arrêtent de fumer grâce à ça, je ne peux pas le garantir. C’est un effet placebo, cela fonctionne chez certaine personne mais tout le monde n’y est pas sensible.

Tout dépend du niveau d’addiction. Parfois les personnes sont juste accros au geste »

 

 

Lisa Fasquel

Mathilde Derasse